Investir dans l’immobilier : les 5 tendances en 2023

Investir dans l’immobilier : les 5 tendances en 2023

Vous songez à investir dans l’immobilier ? Poursuite de la hausse des prix, location versus acquisition, importance du certificat PEB, co-living ou encore achat en viager, découvrez les 5 grandes tendances de l’immobilier en 2023 en Belgique.

Tendance 1: la poursuite de l'augmentation des prix d'achat 

L'année 2022 a été marquée par une hausse des prix d'achat sur le marché immobilier belge. En effet, selon la fédération du Notariat (Fednot), le coût moyen d'acquisition d'une maison en Belgique s'est élevé à 319.123 euros, soit une augmentation de 8,2% par rapport à l'année précédente. Cela signifie que les acheteurs ont dû débourser en moyenne 24.000 euros de plus pour une maison en l'espace d'un an. Néanmoins, cette augmentation des prix a été inférieure à l'inflation de 10%, ce qui se traduit par une baisse réelle de 1,8%.

Il est prévu que cette tendance se poursuive en 2023, bien que de manière plus modérée. Toutefois, la hausse des prix rend de plus en plus difficile l'achat de biens immobiliers par les ménages, notamment en raison du resserrement des conditions de financement et des coûts élevés de l'énergie. 

En outre, les taux très élevés des taux hypothécaires ralentissent eux aussi le marché de l’immobilier en Belgique. De fait, les candidats-acheteurs perdent leur capacité d’emprunt tandis que les vendeurs ne baissent quant à eux pas encore leurs prix.

À noter : si vous êtes à la recherche d’un financement pour votre projet immobilier, il est essentiel de simuler votre crédit hypothécaire. Vous bénéficierez ainsi d’une vue d’ensemble du marché des prêts immobiliers en Belgique et serez en mesure de comparer les offres de façon objective pour profiter du prêt hypothécaire au meilleur taux. 

Par conséquent, on peut s'attendre à une diminution du nombre de transactions, car de plus en plus de ménages seront exclus du marché.

Tendance 2: l'essor de la location 

Alors que les ventes de biens immobiliers continuent ainsi de ralentir, la demande pour la location est en pleine croissance. Les locations ont en effet doublé depuis janvier dernier, et les loyers ont augmenté de 10%. Nous assistons donc à un passage net de l'achat à la location, principalement pour des personnes qui se voient contraintes de louer plus longtemps en raison de contraintes budgétaires.

Nous sommes tous confrontés à une augmentation du coût de la vie. Les jeunes couples qui cherchent leur premier logement ne peuvent souvent plus compter sur le soutien de leurs parents. Pour obtenir un prêt immobilier auprès des banques, ils doivent en moyenne apporter 20% de leurs propres ressources. De plus, l'indexation des salaires ne résout pas le problème du pouvoir d'achat. Ainsi, de plus en plus de personnes sont obligées de rester locataires.

Louer par nécessité 

Une autre conséquence de cette tendance est que certaines personnes vendent leur maison par nécessité et se tournent vers le marché locatif. Cette situation est plus prononcée dans les grandes villes, où des propriétaires vendent leur maison pour vivre dans un logement plus petit et utiliser les fonds pour maintenir leur niveau de vie. Dans les zones rurales, cette tendance est toutefois moins fréquente.

La demande de logements locatifs haut de gamme

Par ailleurs, il existe une forte demande pour des biens locatifs haut de gamme. Les activités économiques et le marché du travail sont en plein essor, attirant des expatriés et des étrangers en Belgique. Cette demande accrue renforce le marché de la location, en particulier pour les appartements meublés. Dans les grandes villes, où le marché immobilier propose une gamme variée de biens, les locataires sont nombreux, qu'ils soient célibataires, divorcés ou âgés. Par exemple, à Bruxelles, 80% de la population est locataire et seulement 20% sont propriétaires. L'adage "Qui peut acheter, achète" reste vrai, mais une transition nette vers le marché de la location est bien en cours en Belgique.

Tendance 3:  l'impact du CPE (Certificat de Performance Énergétique) 

Il n’y a encore actuellement que peu de biens immobiliers de haute qualité sur le marché répondant aux exigences énergétiques élevées. Comme le dit l'expression, la rareté fait monter les prix. Ainsi, si vous souhaitez acheter une nouvelle propriété ou rénover un bien existant, les prix continueront d'augmenter en 2023.

Hausse des prix pour les nouvelles constructions

Les nouvelles constructions font face à une augmentation des coûts. Les matériaux de construction sont plus chers, et les salaires des ouvriers sont indexés. En conséquence, le coût moyen de construction par mètre carré a augmenté de 300 euros. Les promoteurs immobiliers doivent répercuter ces coûts sur le prix de vente final, ce qui conduit à des arrêts de projets ou à des augmentations des prix de vente. En revanche, les biens rénovés avec une performance énergétique optimale se vendent rapidement.

Un label énergétique médiocre entraîne une baisse des prix 

D'autre part, les biens immobiliers avec une mauvaise performance énergétique suscitent peu d'intérêt. Si vous envisagez des travaux de rénovation, vous devez prendre en compte des matériaux plus coûteux, des délais de livraison plus longs et des exigences des banques qui demandent le CPE pour accorder un prêt. Malgré les mesures incitatives à la rénovation, les rénovations complètes sont moins attrayantes. Les biens immobiliers qui ont une mauvaise performance énergétique peuvent ainsi se voir attribuer une baisse de prix de vente de 5 à 10%. Actuellement, certains acheteurs proposent même des prix 10 à 12% inférieurs au prix demandé pour ce type de bien, ce qui en stabilise les prix.

Tendance 4 : l'essor du co-living urbain 

Le co-living, une nouvelle approche du logement où les résidents partagent des espaces de vie et des installations, a déjà gagné en popularité dans plusieurs villes européennes. Il se profile comme la prochaine grande tendance sur le marché immobilier belge. Ce concept suscite un intérêt particulier chez les jeunes, les étudiants ainsi que les professionnels qui apprécient la flexibilité et le sentiment de communauté qu'il offre.

Tendance 5 : l'essor de l’achat en viager en Wallonie

L’achat ou la vente en viager est une formule qui permet de continuer à vivre dans sa propre maison à des conditions avantageuses. Vous vendez votre maison à un investisseur à un prix réduit, ce qui vous permet de disposer immédiatement de ressources financières supplémentaires pour voyager, faire des dons à vos enfants, etc. De plus, vous recevez un paiement mensuel de l'investisseur sous forme de rente viagère non imposable. Bien que cette formule soit moins connue en Flandre, elle connaît un grand succès en Wallonie, et son potentiel dans les années à venir est prometteur.